Le jeudi 6 janvier 2022, nous étions plusieurs auditeurs à avoir la chance de nous retrouver au sein du musée d’art moderne de la ville de Paris, afin de découvrir l’univers pictural, historique, politique et artistique des consorts Albers.
Au sein du mythique mouvement artistique du Bauhaus (1919-1933), à Weimar puis Berlin, Anni et Josef, se découvrent, s’aiment, se marient dans cette Allemagne de l’entre-deux guerres. Aux côtés des artistes phares, Vassily Kandisky et Paul Klee (qu’ils retrouveront aux États-Unis, ils progressent, apprennent, expérimentent, dans ce foisonnement culturel intense.
Lorsque le «Diktat de Versailles» amènera leurs compatriotes à devenir obsédés par ce «Diktat de Versailles » («un traité trop dur pour ce qu’il a de doux, et trop doux pour ce qu’il a de dur», ainis que l’écrit Jacques Bainville, in «Les conséquences politiques de la Paix»), Anni et Josef, continueront à s’aimer, vivre et créer dans ce nouveau monde plein de promesses, et loin de cette nouvelle Allemagne du IIIème Reich.
Aux États-Unis, ils confronteront leur apprentissage « Bauhaus », aux arts premiers, précolombiens, indiens et latino-américains, et bien évidemment, à l’instar de leur germanique jeunesse, ces deux artistes ne s’intéressent pas qu’à la peinture, la tapisserie, le «design» voire l’architecture, l’art religieux; rien ne leur échappe, tout les intéresse, et notamment tout type de matériaux et de supports.
Pour quel résultat ?
Avec humour, certains visiteurs, vous diront l’invention du «QR code» !
Plus sérieusement, la recherche de l’épure, de l’abstraction, le travail sur les couleurs, l’utilisation de la géométrie donnent l’impression d’une grande proximité (qui évolue temporellement selon les périodes) avec des peintres européens majeurs.
De Soulages à Vasarély, en passant par Mondrian, le couple Albers adopté puis adulé par l’élite intellectuelle d’Outre-Atlantique, nous semble, au final, être resté terriblement européen dans l’âme.
Ou autrement dit, quoi de neuf, « le Bauhaus » !
Jean-Luc Imauven