Dans le cadre de notre cycle relatif à la guerre 14/18, nous avons poursuivi le samedi 9 juin nos visites mémorielles qui nous ont conduit, en ce centenaire de 1918, de Château-Thierry à Rethondes.
Après l’excellente collation préparée par Isabelle, la journée a débuté devant le «Château Thierry American Monument». Inauguré en 1933 à quelques kilomètres de Château-Thierry, ce monument est imposant, avec sa double colonnade dominant la vallée de la Marne. Deux grandes statues y symbolisent l’amitié franco-américaine. Notre guide
nous détaille une carte murale de la région qui retrace la progression des forces américaines à partir du 18 juillet 1918.
«Ce monument m’a fait comprendre le courage des soldats français et américains qui ont stoppé l’avancée éclair des allemands en 1918. Le musée m’a permis d’observer des obus de ma taille et comment les soldats étaient habillés et équipés» (Clément).
Nous avons déposé une gerbe devant le Mémorial de la ferme de la Croix Rouge, en présence du maire de Fère-en-Tardenois. Le 26 juillet 1918, la 42ème division américaine, la Rainbow Division, est parvenue à y maîtriser avec bravoure de redoutables défenses allemandes. Là aussi, le sacrifice fut très lourd.
L’assaut de deux bataillons du 67ème régiment d’infanterie d’Alabama, soutenu par le 168ème régiment d’infanterie d’Iowa, eut lieu sans aucune préparation d’artillerie: l’attaque violente des troupes américaines s’effectua à découvert, balayant l’ennemi en quelques heures pour s’emparer de ses positions fortifiées, mais fut très meurtrière.
«C’était émouvant de déposer une gerbe en mémoire de ces soldats qui ont combattu à la baïonnette, le monument et la statue évoquaient la tristesse et le courage des soldats». (Clément)
En début d’après-midi, nous avons déposé une gerbe au cimetière américain Oise-Aisne à Seringes-et-Nesles en présence du superintendant Bert Caloud avant la visite guidée (en français) du cimetière.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers Rethondes et la clairière de l’Armistice signé le 11 novembre 1918, prémice au traité de Versailles et à vingt années de paix. Selon le général Weygand, Foch est à l’origine de ce lieu, souhaitant qu’il assure le calme, le silence, l’isolement, le respect de l’adversaire vaincu pendant le temps des négociations.
Mais la visite du musée, récemment ouvert, nous a raconté aussi une autre histoire, celle de la défaite des troupes alliées lors de la «campagne de France»: l’armistice du 22 Juin 1940 entre la France et le III° Reich, suivi de cinq années de guerre mondiale, sera signé dans le fameux wagon de 1918 qui, sur ordre d’Hitler, sera convoyé jusqu’à Berlin où il sera détruit en 1945. Le musée en montre une copie.
«Le musée de la clairière de l’Armistice m’a montré les dégâts que font les guerres, et comment la guerre s’est terminée. J’ai été très impressionné par la reconstitution du wagon dans lequel fut signé l’armistice». (Clément)
Après un dépôt de gerbe devant la statue du maréchal Foch, commandant en chef des armées alliées, un moment de convivialité préparé par Isabelle a conclu cette belle journée, sous les applaudissements des participants pour remercier l’équipe de l’Association organisatrice des visites mémorielles des quatre dernières années.
Jérôme Mourroux et son fls, Clément Mourroux (10 ans)