Cette conférence est un devoir de mémoire et un hommage à nos aïeules qui ont fait montre d’abnégation et de sacrifice pendant le conflit.
Autour du “triptyque de la Victoire”, infirmières, marraines de guerre et munitionnettes, sont retracées les situations qu’elles durent affronter. Des milliers de volontaires reçurent une formation d’infirmière et soignèrent trois millions de blessés.
Les soldats aiment leurs “anges blancs” pour leur dévouement dans un environnement où la mort devient banale. Chaque combattant a sa marraine de guerre. Cette institution opère le rapprochement des classes en renversant les considérations sociales. C’est néanmoins une “loterie” où une bourgeoise sera, sans le savoir, marraine d’un soldat venu des colonies ou d’un paysan, ce qui créera parfois des situations cocasses lors de la première rencontre.
A l’arrière, les femmes remplacent les hommes mobilisés et sont majoritaires dans les usines d’armement, d’où ce surnom de «munitionnettes». Les cadences infernales sont à l’origine de très graves accidents de travail, et certains ouvriers préféreront retourner au front que rester travailler en usine.
Les femmes sont les grandes oubliées de ce conflit. En cette période de centenaire, ce ne serait que justice que, sur les monuments aux morts, figure la reconnaissance de la Nation.
Jean-Louis COVILLE