«L’EUROGENDFOR», la force de gendarmerie européenne (FGE), a été créée en 2004, sur initiative française, entre 5 pays (Espagne, France, Italie, Portugal, Pays-Bas), rejoints en 2008 par la Pologne et la Roumanie. Ces 7 pays disposent chacun d’une force de police à statut militaire pour des missions de sécurité publique, qu’ils mettent à disposition d’une force militaire afin d’en améliorer la capacité de gestion de crise dans les régions sensibles. La FGE est opérationnelle depuis 2006. Son effectif est de 360.000 personnes (100.000 rançais). Elle ne dispose pas de force préétablie, mais peut déployer 800 gendarmes en 30 jours sur des théâtres de guerre (espaces Union européenne, OTAN, ONU). Son objectif principal vise à retrouver la paix et à écarter toute dégradation pouvant aboutir à une guerre. Elle protège les civils par l’application des lois, en se substituant ou en renforçant la force nationale pour restaurer et maintenir l’ordre public. Elle conduit aussi des missions humanitaires.
Elle est intervenue notamment en Bosnie (2007-2010), à Haïti (2010), en Afghanistan depuis 2009, en République Centrafricaine (2014-2015), au Mali (2014). La gestion des flux migratoires représente à présent une problématique importante: cette force devrait pouvoir agir sur les lieux des États en guerre, plutôt que de se limiter aux actions au sein de l’Union européenne.
Sa direction relève d’un comité interministériel (CIMIN) de haut niveau, composé pour chaque État d’un représentant des affaires étrangères, et d’un haut cadre de la gendarmerie, avec une présidence tournante sur 2 ans, sans prise en compte des moyens engagés par chaque État.
L’état-major est basé à Vicence (IT). Malgré son expertise dans l’analyse des crises et le réel gain économique de certaines actions, la FGE reste mal connue des responsables politiques.